Tous les articles par Albert Roubi

Joe Bob Briggs Drive-In Theater, Jan.15th 1994 – Black Emanuelle goes East (USA)

*John Bloom aka Joe Bob Briggs began his career as a film critic for the Dallas Times-Herald and Texas Monthly. In 1986, he started Joe Bob’s Drive-in Theatre, the highest rated show on The Movie Chanel, which ran for ten years. Later he created the equally popular Monstervision on TNT. The author of five books, he is currently managing Joe Bob Briggs Productions, a privately held film investment fund set up to produce genre films.

http://caseycorpier.blogspot.fr/

Vidéotopsie #16, Sept.2015 (Fr.)

100_5973Cher David,
C’est très gentil de ta part de nous avoir fait parvenir le nouveau numéro de ton fascicule « Vidéotopsié ». Donc merci. Mais maintenant il va falloir arrêter de nous importuner une bonne fois pour toute, et cesser de pourrir notre boîte à lettres avec tes prospectus ! Sois raisonnable, s’il te plait ! Tu te doutes bien qu’à Chez Roubi’s, ce genre de conneries on n’en a vraiment rien à secouer ! Ici on s’intéresse au CI-Né-MA, tu comprends ? Rien à voir avec ces « nanars » sur lesquels toi et tes camarades écrivouillez tout du long de ces (interminables) 145 pages, et qui laissent franchement perplexe pour tout dire. N’avez-vous rien de mieux à faire ? Ne pouvez-vous pas vous contenter de vivre votre « passion » en lisant, si ce n’est Bergson, du moins L’Écran Fantastique ou les chroniques ciné de Oise Hebdo ? N’imagines pas que nous cherchions à te décourager dans ta démarche David, mais ton fanzine n’a aucun avenir. Y compris sur le très, très, très court terme. C’est d’ailleurs selon nous ton dernier numéro 16, faut être clair ! Et quelque part, c’est rassurant. Réfléchis un instant : Qui peut bien avoir envie de lire un article de 25 pages (!) sur des films que personne ne pourra jamais télécharger sur Kickass Torrent ? Et puis pas peu fier qu’on l’affiche en maousse sur la première de couv’ ! Franchement, à ce stade faut oser ! Comprends bien que nous n’avons rien contre toi à titre personnel, aussi nous estimons que chacun a le droit d’avoir des hobbies ; mais comme tu l’écris si justement dans ton éditorial (un brin tire-larme) : Ton monde n’existe plus David … Fini. Kaputt ! Alors tu remballes et tu te mets à la chasse, t’es gentil ! On arrive en période d’élections, profites-en, vas coller des affiches ! Moi j’ai rien contre, tant que tu restes à l’écart de l’artistique ! Après on a peut-être rien compris à ta démarche, je dis pas, l’objectif c’est peut-être de promouvoir le théâtre subventionné en dégoûtant les gamins du cinoche. Au quel cas, respect pour l’ensemble de ton œuvre et félicitations pour ton nouvel opus, imparable ! Fred Olen Ray, Greydon Clark, Jess Franco, Jean Rollin, déjà t’y vas pas de main morte ; mais alors le coup des chroniques d’Atomic Cyborg, de Kung-fu Cannibals et de Viol (La grande peur) … Et puis t’as pas oublié les mélomanes, merci pour eux ! C’est simple, j’avais pas fini de feuilleter ton ‘zine que je lâchais mon numéro de C.B pour un abonnement « Prestige » à l’Opéra Garnier ! En revanche je m’interroge quand à la pertinence des papiers sur Soledad Miranda, Christina Lindberg et Laura Gemser, ainsi que sur les reviews de films à caractère pornographique… : Ne crains-tu pas que cela incite les plus jeunes lecteurs de « Vidéotopsié » à l’espoir d’un numéro 17 l’année prochaine ?

Bien à toi.

A.R

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Sommaire : « The lost World : A la recherche des films perdus » p.4, « Reviews Bis » p.26, « Ray’trospective – L’imaginarium de Fred Olen Ray » p.74, « Dans l’ombre de Jean Rollin » (Interviews) p.78, « Greydon Clark : L’oublié du Nouvel Hollywood » p.102, « Black Emanuelle en musique » p.114, « Bis report : Christina Lindberg en France ! » p124, « BB Coyotte : Entretien » p.130 + News et Fanzines …
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Chroniques Bis en vrac : « Le seuil du vide » (1971), « Viol – La grande peur » (1978), « Le démon dans l’île » (1983), « La peur au ventre » (1972), « Una vita lunga un giorno » (1973), « L’amour au Club » (1981), « Vampire Doll » (1970), « La marque du Diable » (1970), « Alucarda » (1977), « The touch of her flesh » – Trilogie (1967/1968), « Midnight Ride – Terreur sur l’asphalte » (1990), « The violation of Claudia » (1977), et beaucoup, beaucoup, beaucoup d’autres …

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– Commande VIDEOTOPSIE N°16

Ou par chèque bancaire à l’ordre de : David DIDELOT, 9 rue Maryse Bastié – 52 000 CHAUMONT (France)

– 12 euros (frais de port compris) –

La stanza delle parole (1990)

QSD7Au choix : Soit on devient fou, soit on se fout de notre gueule. Alors comme on est curieux de nature, on a jeté un œil à la fiche IMDB de Franco Molè, le réalisateur de « La stanza delle parole », le film dont on cause aujourd’hui. Peau de zob ! Pas de bio, un film en 1980, « L’ebreo fascista » avec Martine Brochard, et puis celui-ci, en 1990, avec Martine Brochard. Voilà, voilà … Attention, c’est pas un pseudo bidon, le mec a existé ! Il a même épousé Martine Brochard ! Là il est mort, mais toujours top crédibilité dans le milieu de la planche spaghetti le Molè. Rien à dire. Juste … On se fout de notre gueule. Parce qu’à Chez Roubi’s, on peut se planter et on s’en prive pas, on n’a pas la science qu’infuse, loin de là. Souvent on tente des trucs faut dire … Bref ! On tente des trucs. En revanche, par acquis de conscience il nous arrive de mater les films sur lesquels on blablate. Pas tous, mais quand même un paquet. Ok, tous. On les mate tous, évidemment ! Et entre-nous y a pas de quoi être fier, parce que ça commence à faire une bonne somme de conneries ingurgitée, rapportée ici tant bien que mal. Car ami lecteur, toi qui t’y connait, explique-nous une bonne fois pour toute comment exprimer textuellement le néant ? Je veux dire, la valorisation de l’absence de tout via le véhicule péloche ? Donc Molè … Le gars a non seulement existé, mais semble – si l’on en croit le survol biographique disponible sur le site de l’association qui rend hommage à son œuvre : L’ « Associazione Franco Molè » – semble être l’une des figures de proue du « Théâtre Nouveau », apanage d’une Ecole Romaine développant pour l’essentiel la base des travaux de l’acteur-écrivain-réalisateur-metteur-en-scène, Carmelo Bene (1937-2002). Autant dire que l’ami Molè, niveau curriculum vitae c’est le genre à calmer du monde. Ecrivain, acteur, metteur en scène, réalisateur et de fondateur de la troupe Alla Ringhiera affiliée au théâtre du même nom, Molè voit la somme de son travail dramaturgique réuni en « Œuvres Complètes », et publiée en 1988 par l’éditeur italien Bulzoni sous le titre « La stanza delle parole ». Ca, c’est un fait. N’empêche que si c’est pas D’Amato qu’a réalisé le film, je me les coupes et je les envoies en colissimo à Daesh pour qu’ils s’en fassent des Boules de Geisha. Un résumé de carrière ! Du « D’Amato pour les Nuls », indéniable ! Et puis il y va pas avec le dos de la cuillère Jojoe : Une adaptation de la nouvelle « Henry & June (Cahiers secrets) » d’Anaïs Nin, carrément ! Et Philip Kaufman qui sortait son « Henry & June » à lui la même année ! Il est de ces hasards dans le show business … Reste à comprendre la raison de ce micmac avec Molè. Ce dernier a-t-il, à l’instar de Raph Donato lors du tournage de Deep Blood, à l’instar de Claudio Lattanzi sur Killing Birds, à l’instar de … commencé le film avant de lâcher l’affaire ? On sait que dans les cas Deep Blood et Killing Birds, Massaccesi avait malgré tout crédité Donato et Lattanzi à la réalisation ; mais comment affirmer qu’il en fut de même dans le cas de Molè ? Ce qui nous laisse pour le moins dubitatif, c’est que le film est référencé sur le site de l’association F.M comme l’un des siens … Il conviendra de se pencher sur la question un peu plus sérieusement, mais on a vraiment du mal à imaginer que certaines scènes du film soient l’œuvre d’un fan inconditionnel d’Antonin Artaud. C’est-à-dire que ce long ralenti sur Linda Carol qui galipette à poil dans la rosée avant de se taper un peuplier … Tu me diras que c’était peut-être le roi de la déconne, j’ai pas lu Artaud ! Mais j’ai tout vu D’Amato ! Pis trois fois !!… Quoi qu’il en soit, nous avons ici affaire, si ce n’est à un grand cru, tout du moins à une bonne cuvée du patron. Pas forcément le genre de péloche à conseiller au néophyte – c’est lent, trèèès lent – mais les fans de Massaccesi s’y retrouveront largement ; si tant est que ces derniers n’entretiennent aucune aversion vis-à-vis de la période Filmirage-Télé7Jours du romain. Nous, on adore ! A noter enfin deux irrésistibles caméos du binôme Gemser-Tinti, et un clin d’œil rigolard à « Un tramway nommé Désir », qui ajoutent encore au charme de cette mystérieuse entreprise.

A.Roubi

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Addenda : « La stanza delle parole » fut distribué en Angleterre en format VHS par Braveworld Video sous le titre « The room of words ». Nous constatons que : 1) Le nom de Franco Molè n’apparait nulle part sur la jaquette du film. Que 2) Joe D’Amato y trouve crédit à la réalisation. Ceci ne prouve évidemment rien, mais nous conforte néanmoins dans l’idée que décidément, on a mis les mains dans un sacré couscous …

Blu-ray Troll 2 & Women’s Prison Massacre, 2015 (USA)

999Shout! Factory vient d’annoncer la parution en blu-ray de deux nouveaux titres susceptibles de titiller nos super-sens complétisto-consuméristes – à défaut de nos neurones – car Révolte au pénitencier de filles (1983) et Troll 2 (1990) seront officiellement de sortie pour l’entre novembre-décembre 2015. Bon, il se trouve que l’éditeur en question s’est un peu fait secouer le cocotier par les spécialistes de la chose haute définition pour le récent « double feature » Metamorphosis / Beyond Darkness dont nous vous avions parlé il y a quelques mois … Il semblerait que la qualité de l’image laisse un brin à désirer … Et que, n’ayons pas peur des mots, les films proposés soient tout bonnement à chier ! Alors nous, ce qu’on en pense d’un point de vue purement technique c’est qu’on s’en branle, on n’a pas de lecteur blu-ray. Et puis ce qu’on en pense d’un point de vue purement artistique, c’est que ça date pas d’hier, c’était déjà à chier à l’époque ! C’est-à-dire que les gars veulent bien bouffer de la merde, mais en H.D ! Genre tout bien présenté, cherry on ze top et que ça sente surtout pas la pisse dans les coins !

9990Toujours est-il qu’on bosse pas pour l’éditeur, rien à secouer donc, mais que l’objet de ce post, et çà faut pas l’oublier, c’est que les ricains nous sortent bel et bien ce putain de Troll 2 de Claudio Fragasso qu’on n’en peut plus de l’avoir autant visionné, le 17 novembre 2015 ; ainsi que le lamentable Révolte au pénitencier de filles de … Allez ! du même Fragasso, le 08 décembre 2015, et dont le titre U.S est par ailleurs d’une telle connerie qu’il en existe plusieurs versions orthographiques. Ainsi on lira parfois « Womens Prison Massacre » ou « Women’s Prison Massacre » selon les affiches, les formats, VHS, DVD, Blu-Ray, pomme d’amour, et mon cul sur la commode … Quel titre pour la nouvelle édition ? C’est dur à dire. Sur la jaquette ci-contre c’est l’un, mais sur la page de précommande du zinzin, c’est l’autre ! Et puis niveau bonus c’est pas vraiment plus clair, voilà ce que répond l’éditeur au couillon qui lui pose la question : « Il est encore trop tôt pour en parler ». Véridique ! Le truc déjà en préco ! Du coup, si vous estimez qu’il est encore un peu tôt pour leur lâcher les talbins, on comprendra.


– SHOUT! FACTORY –

Infos « Troll / Troll 2 + Best Worst Movie » : ICI

Infos « Women’s Prison Massacre » : ICI